Au terme d’une bataille juridique rondement menée, la FECOFA a obtenu gain de cause devant la CAF dans son contentieux l’opposant à la Mauritanie. Dans sa décision du 11 juillet, le Jury disciplinaire de la confédération donne les dessous de sa décision.
Le Jury explique avoir considéré « des preuves qui lui ont été soumises et des déclarations produites par les parties au cours de la présente procédure » pour se prononcer. Dans les faits, la FECOFA a déposé sa plainte contre l’inéligibilité de trois joueurs de la sélection mauritanienne : Niasse Babacar, Al Hadji Ba et Khadim Diaw.
L’accusation de la fédération portait sur le fait que « ces joueurs ont représenté le Sénégal dans des compétitions antérieures et qu’ils étaient en violation avec les règlements de la FIFA concernant le statut des joueurs ». Dans son dossier, l’instance congolaise a rappelé que ces joueurs « n’ont jamais demandé le changement d’association à l’époque alors qu’il avait déjà représenté l’équipe sénégalaise dans le cadre de plusieurs compétitions antérieures ». Sur base de ces preuves et faits, une procédure disciplinaire a été ouverte le 18 avril.
La Mauritanie a « violé le règlement »
Tenue au courant de la procédure, la FFRIM s’est défendue tout en laissant entrevoir une légèreté dans l’octroi de la nationalité sportive aux joueurs nommés. Une des raisons évoquées était qu’elle « n’a pas considéré qu’il était nécessaire de solliciter un changement d’association » dans le cas de Khadiw Diaw. Une légèreté fatale. Un mois après le début de la procédure, en mai, la CAF a sollicité les éclaircissements de la FIFA sur l’éligibilité de Diaw, qui a disputé quatre matchs du CHAN sous les couleurs du Sénégal.
Après examen de la réponse mauritanienne et les confirmations de la FIFA, le Jury de la CAF a conclu que la FFRIM a « violé les règlements précités et qu’elle doit être sanctionnée en conséquence ».
Cette victoire juridique replace les Léopards en première place dans la quête d’un des deux tickets pour la Côte d’Ivoire en janvier. Pour la FECOFA, c’est une première après des années de désillusions dans ses recours à la CAF.
Iragi Elisha
