Fort de son incroyable réservoir des talents et son épopée qatarienne, le Maroc s’aligne, selon toute logique, au premier rang des nations susceptibles de finir premières de leurs groupes, mais pas que… Les Lions de l’Atlas sont même casés sur le banc de plus grands favoris à la victoire finale. Ils évolueront dans le groupe F de la RDC.
Le grandissime favori
Lorsqu’on s’appelle le Maroc, et qu’on est fringué du titre de l’équipe révélation de la dernière Coupe du Monde, en raison d’une demi-finale historique, l’on ne peut moins se plaire de la casquette de favori dans un groupe F de la CAN constitué de la RDC, de la Zambie et de la Tanzanie. Oui, le Maroc devrait, sauf surprise, finir premier de son groupe. Les raisons ne sont pas à chercher. C’est d’abord l’histoire d’un effectif insolemment talentueux, un collectif mûr, et un sélectionneur audacieux. Les joueurs marocains viennent pour la grande majorité, des championnats les plus prisés de l’Europe, et des clubs miroir. Entre Hakimi Achraf du PSG, Sofyan Amrabat de Manchester United, Noussair Mazraoui du Bayern Munich et Hakim Ziyech de Galatasaray…il faut dire que, le Maroc dispose d’un noyau redoutable, l’un des meilleurs de cette CAN.
Ce qui est plus intéressant dans cette sélection, c’est aussi son mental à toute épreuve, ce qui leur est souvent reproché. Durant le Mondial golfique, c’était une équipe sans complexe, des joueurs solidaires, se battant les uns pour les autres, transcendés par l’envie de gagner et d’écrire l’histoire. Contre l’Espagne et le Portugal, l’énergie dégagée par les hommes de Walid Regragui était sans commune mesure. S’ils gardent la même énergie et la même discipline tactique, il est certain qu’ils seront imbattables dans ce groupe F.
Le spectre africain et les retrouvailles avec la RDC
Les Lions de l’Atlas doivent à présent conjurer le sort, briser le spectre, puisqu’en Coupe d’Afrique, ce n’est pas une équipe imbattable, ni impressionnante, d’ailleurs même, très fébriles en phase à élimination directe. Les quarts de finale restent à ce jour le labirynte que cette valeureuse sélection n’arrive à franchir. Même avec des joueurs au top de leur forme (en clubs), le Maroc ne s’est rapproché du titre au cours de dernières éditions. Comme pour dire que la CAN s’érige un spectre pour le Royaume Chérifien.
À propos des retrouvailles avec la RDC, on tient là le duel le plus alléchant du groupe. Il y aura d’un côté, les Léopards qui n’ont pas oublié l’humiliation subie il y a près de deux ans en barrages du Mondial, naturellement animés d’un esprit de revanche, et de l’autre, le Maroc qui ne s’use pas, malgré le temps. C’est le choc électrique du groupe et, qui sera pour la RDC, un test grandeur-nature. Si les Congolais parviennent à faire déchanter les Marocains, ils entreront dans une caste, celles des favoris forcément.
Les souvenirs de la dernière confrontation entre la RDC et le Maroc sont encore frais. C’était il y a 7 ans, au Gabon, les Léopards emmenés par Florent Ibenge venaient à bout des Lions de l’Atlas conduits par Hervé Renard. Victoire en 1-0, grâce à but de Junior Kabananga. Cela aura-t-il le moindre impact sur la prochaine opposition ? Personne ne le sait ! Le Maroc est le grand favori du groupe, mais la RDC ne lui facilitera pas la tâche.
Isaac Bampende