Le nom de Chancel Mbemba est aujourd’hui connu de tous. Mais ce grand monsieur qui est la coqueluche de tous a connu des moments très difficiles en République Démocratique du Congo avant de rallier l’Europe en 2011.
Pur produit de deux clubs de divisions inférieures (ES La Grâce et Mputu), Mbemba s’est engagé avec MK Étanchéité en 2008. Deux ans plus tard, il a posé ses valises en Belgique comme joueur de Royal Sporting Club d’Anderlecht. Depuis, la vie de ce défenseur de 28 ans a changé. Bien qu’il vit aujourd’hui dans l’abondance, Mbemba n’a pas oublié son passé sombre.
« Pour être heureux, c’est après la carrière. Quand tu commences à profiter toute suite, c’est compliqué. Tu vas faire des bêtises. Tu ne seras pas concentré. Présentement, c’est mon entourage et mes enfants qui profitent à 100%. Moi, je profiterai après ma carrière », dit Mbemba au cours d’un échange avec la direction de communication de l’Olympique de Marseille (son actuel club), où il évoque son calvaire dans la capitale rd-congolaise, Kinshasa et sa vie actuelle.
Et de rajouter : « Pour quitter l’Afrique, j’ai travaillé comme un fou. J’ai galéré. J’avais l’objectif de jouer dans des grands clubs. Je le fais et j’ai tout gagné. Par tout où je suis passé, j’ai gagné au moins une médaille […] Il y a encore du chemin à parcourir. Je souhaite à ce que lorsqu’on cite 3 grands joueurs au Congo, que mon nom figure dans le top 3. Mon pays m’a tout donné. Qu’est-ce que je vais lui donner en retour ? L’honneur seulement ».
« J’ai galéré »
Durant cet entretien, Chancel est revenu sur sa vie à Kin La Belle et les réalités dans la sphère footballistique.
« Au Congo, il y a beaucoup de talents, mais qui sont gâchés par des erreurs. En Afrique pour manger c’est chaud. Tu prends seulement du sucre, tu mets dans l’eau – Communément appelé : Mayi ya lobo, NDLR-, puis tu bois et tu pars à l’entraînement. Et quand tu vas arriver ici et on te paie, tu vas dire, c’est bon. Je suis arrivé, je vais dépenser », dit-il.
Aujourd’hui fortuné, Mbemba a rassuré l’avenir des enfants et de plusieurs membres de sa famille élargie. Mais, il a toujours sa tête sur les épaules : « Le truc important qui revient dans ma tête c’est, j’ai galéré, Dieu m’a donné une grâce. Un don, quand je le met en pratique tout marche ».
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