Mondial 2022 (Q) : les arguments offensifs de la RDC pour bousculer le Maroc

On compte les jours. Plus que 22 avant que la cloche sonne, retrouvailles historiques entre la RDC et le Maroc. Double face-à-face pour une place au Mondial. Personne n’a envie de la louper, surtout pas la RDC qui court après cette place depuis 48 ans. L’attente est longue, mais à chaque tentative les congolais y ont toujours cru, jusqu’à ce que leurs espoirs soient brisés.

25 mars 2022. Premier rendez-vous entre Léopards et Lions de l’Atlas, au Stade des Martyrs. Beaucoup de choses pourront se dessiner dès cette manche aller, avant le retour prévu 4 jours plus tard dans l’écrin de Mohamed V, à Casablanca.

La règle de la victoire est simple dans le foot. “Marquer plus de buts que son adversaire”. Attention tout de même quand il s’agit d’une double confrontation avec la règle du but inscrit à l’extérieur toujours en vigueur en Afrique. Là, n’est pas le problème. Est-ce que les Léopards ont-ils des arguments offensifs pour rivaliser avec les Lions de l’extrême Nord de l’Afrique. Qualitativement, c’est pas terrible côté congolais, mais il y a bien des hommes pour pallier le creux qualitatif qui crible la RDC dans le rapport de force avec le Maroc, base des attaquants de haut niveau.

Avant-centres, Cuper ne s’en fera pas du mouron.

Sur la ligne offensive des Léopards, un poste est mieux garni que les autres. Avant-centre, numéro 9, à l’ancienne. Entre Cédric Bakambu qui a retrouvé le haut niveau et ses jambes de Villarreal à Marseille, Mbokani qui brille au Koweït, Ben Malango inarrêtable dans les Émirats, ou encore Jackson Muleka en confiance à Kasimpasa, sans évidemment oublier Britt Assombalonga qui passe pour le meilleur buteur congolais du moment, des importants choix à faire se présentent sur la table d’Hector Cuper.

Des avant-centres avec des profils éloignés pouvant tous être utiles chacun dans son registre et à un moment indiqué de la rencontre. La vitesse de Bakambu et le jeu de profondeur, impose d’avoir au milieu de terrain, un dépositaire de jeu plus technique, habile et surtout plus intelligent. Moins irréprochable balle au pied, lent, trop lent même dans la conduite et l’exécution de certains de ses gestes, Dieumerci Mbokani n’en reste pas moins un profil dont Cuper ne peut se passer. Son jeu sans ballon, ses appels contre appel, et surtout son physique imposant mettent souvent en mal les défenses adverses.

Le plus expérimenté des Léopards a d’ailleurs prouvé en phase des groupes de ces éliminatoires pour le Mondial, qu’il est un maillon fort dans la bande de Cuper. Ben Malango est lui aussi, très nécessaire sans vouloir dire incontournable. Difficile de classer l’attaquant d’Al Sharjah dans la hiérarchie des avant-centres de la RDC, lui qui marque plus en jouant moins. Assombalonga et Muleka sont des outsiders sur qui le sélectionneur peut en tout temps se rabattre. Mais ils ne le sont pas moins que Jonathan Bolingi, féerique dans un championnat plutôt exotique, le Thaïlande.

Les ailes, un casse-tête permanent, mais résoluble.

La partie déficitaire de l’attaque de la RDC demeure les ailes. Véritable casse-tête depuis Christian Nsengi, la RDC ne semble pas avoir intégralement résolu le problème. Meschack Elia toujours invalide pour la sélection, Yannick Bolasie a perdu sa vitesse et arrive à peine à réussir un dribble par match. Sa place en équipe nationale est depuis un certain temps contestée par une frange d’analystes sportifs. Ajouter à ça Gaël Kakuta non délivré du joug des blessures, l’éloignant bien souvent de la tanière. D’ici au 25 mars, les congolais croisent les doigts, prient que Gaël arrive marchant sur ses deux jambes.

Deux points positifs : Kebano est à nouveau au top de son niveau et Bongonda pourra être éligible (sauf imprévu). Les deux sont susceptibles d’apporter énormément sur les ailes congolaises. Dribbles, passes, qualité de centres et même le repli défensif, Neeskens et Théo sont nettement à la hauteur. Le premier sur le côté gauche, le second sur le côté droit, la RDC est en droit de rêver mieux si l’ancien et l’actuel sociétaire du RC Genk (Belgique) arrivent en forme. Tout compte fait, il y a des arguments offensifs pour faire mal au Maroc. Charge au sélectionneur de les exploiter au mieux.

Isaac B’ampendee

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