Exclusif : ses origines, ses expériences, son travail et ses ambitions avec DCMP… Alain Landeut se livre

Travailleur discret, gilet de sauvetage d’un Daring qui était au bord du précipice à la fin de la saison dernière, Alain Landeut vit bien sa passion pour le football et pour le métier d’entraîneur, dans son pays natal. De retour en Afrique après ses études en Belgique, il est passé par l’Afrique occidentale, avant de poser ses valises au Daring Club Motema Pembe, équipe que soutient sa famille. Dans cet entretien croisé accordé à la rédaction de Footrdc.com, l’homme revient sur ses débuts, sa formation, son arrivée au Daring et bien plus…

Brève présentation de vous !

Je suis Alain Landeut. Je suis de nationalité belge, suis né à Kinshasa d’un père belge et d’une congolaise. J’ai grandi et vécu en Belgique mais à la base je suis né à Kinshasa. J’ai fait toutes mes études en Belgique, au niveau de l’UEFA via la fédération Belge de football.

L’arrivée au Daring !

Tout remonte à la saison passée, au mois de mai. J’ai passé les quatres dernières saisons en Guinée Conakry… C’est depuis la Guinée Conakry que le président Vidje Tshimanga m’avait contacté pour me demander de venir relever le défi du DCMP, qui était la Coupe du Congo. Je lui ai demandé un peu de temps histoire de me libérer de ce que je faisais au Ghana. Puis, je l’ai rappelé pour lui confirmer que je venais au Congo. Ç’a été fait en deux ou trois jours…

La plus belle expérience sur le continent avant DCMP ?

Après ma formation en Belgique, j’avais besoin de prendre une équipe A. Je pense que je dois beaucoup à la Guinée parce que j’ai entraîné l’AS Kaloum qui ressemble un peu au DCMP, un club très populaire du Centre-ville de Conakry. J’ai eu la chance d’y travailler. Je voyais à chaque entraînement 3 ou 4 mille personnes au stade. C’était la belle époque avant le Corona. Les gens pouvaient venir au stade, c’était une bonne chose. J’ai un bon souvenir de l’AS Kaloum et un bon souvenir du Ghana aussi où j’étais avec Berekum Chelsea, un petit club qui voulait se maintenir parmi les 18 clubs de la Ligue 1 ghanéenne…

L’arrivé au Daring, puis le trophée de la Coupe du Congo quelques semaines après. Le petit secret ?

Dès le premier jour au club, j’ai découvert que les joueurs avaient beaucoup des qualités. Je leur ai expliqué les 3 choses essentielles dans le football : 1. Croire en soi ! Il faut être sûr de soi sans excès de confiance, il faut croire en ses qualités. 2. Croire aux vertus du travail quotidien. Donc, travailler chaque jour et 3. Croire en Dieu. Avec ces trois principes, on a fait du bon travail, ça nous a permis de remporter la Coupe du Congo. Il n’y a pas eu de potion magique à part travailler dur chaque jour et la confiance à ses capacités ainsi qu’à la foi en Dieu.

Le Daring en Coupe de la CAF, face à lui, l’US Gendarmerie, au tour de cadrage…

L’US Gendarmerie du Niger, c’est un club qu’on ne connaît pas spécifiquement. Moi je ne le connais que de nom. C’est un club que j’ai vu que sur internet. Le dimanche après-midi, j’avais déjà regardé 3 de leurs matchs sur les vidéos que j’ai reçues. Donc j’ai une petite idée sur cette équipe. Nous, nous ne devons pas nous poser la question de comment nous allons partir au Niger… Nous irons comme nous étions partis au Rwanda, c’est-à-dire avec l’envie d’arracher la victoire là-bas puis confirmer chez nous… La CAF reste un des principaux objectifs de l’équipe. Ce n’est pour rien que le président fait des efforts afin de recruter des joueurs. C’est justement pour ça qu’on puisse atteindre un bon positionnement dans cette compétition.

Quelle étape vise le Daring Club Motema Pembe en C2 CAF ?

Moi, je n’ai pas de limites. En principe, l’objectif à atteindre ce sont les quarts de finale. Tant qu’on pourra passer, on passera. Il n’y a pas de limites. Tant mieux si on peut aller le plus loin possible.

Et en Linafoot, le Daring se bat avec ses armes mais sans beaucoup de solutions (jusqu’avant RCK). Le championnat est-il trop relevé cette saison ?

Non, pas du tout. C’est un très bon championnat mais il n’est pas plus relevée que le DCMP. On reste l’un des principaux acteurs de ce championnat. Je crois qu’on a été brisés dans notre travail, je ne peux pas vous le cacher. Depuis le mois d’août, je prépare une équipe, je prépare les fondamentaux tactiques, les principes de bases… Puis on a eu ce problème d’inéligibilité de certains joueurs à la CAF. Ils peuvent jouer la Linafoot mais pas les matchs de la CAF. Je penses que ça nous a cassés dans notre élan. Ça explique en tout ce début de championnat un peu difficile, mais rien n’est encore perdu. On aime beaucoup critiquer le DCMP, c’est pas bon… Ce n’est que le début du championnat. Moi je prépare l’équipe sans faire la différence entre la Linafoot et la CAF…

Message au public Imanien !

Il faut qu’ils continuent à nous encourager, nous soutenir dans le beau temps comme sous la tempête. Savoir que la vie est faite des pièges et d’embûches. Parfois, on tombe mais il faut se relever, et pour se relever, il faut les encouragements de nos supporters.

Entretien réalisé par Isaac B’ampendee le lundi 08 et diffusé mardi 09 Novembre sur la Chaîne YouTube FOOT RDC.

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