Deuxième du groupe E derrière une surprenante équipe du Japon, l’Espagne devra se défaire du Maroc lors du huitième de finale prévu mardi à 16 heures. Avant de jouer son avenir dans le Mondial, Gavi s’est lui longuement confié pour Marca. Du style de jeu prôné par Luis Enrique à son ascension personnelle en passant par ses ambitions et le niveau affiché par les autres sélections, la pépite du FC Barcelone n’a évité aucun sujet. Extraits.
La surprise est de taille. Annoncée comme l’un des grands favoris au titre final, l’Espagne a connu un premier faux pas dans ce Mondial qatari. Si l’affront ne peut être comparé à celui vécu par l’Allemagne, éliminée de la Coupe du Monde dès le premier tour, la Roja a, malgré tout, subi la loi du Japon lors de la phase de groupes. Défaits par les Samouraïs bleus (1-2), contre toute attente, les hommes de Luis Enrique ont, en effet, terminé à la deuxième place du groupe E et défieront, de ce fait, le Maroc en huitièmes de finale. Un adversaire de taille dont se méfie Gavi, jeune prodige du football espagnol.
Gavi se méfie du Maroc !
«Je m’attends à un match très difficile, car il s’agit d’une Coupe du monde. Vous avez dit que le Maroc était meilleur que la Croatie et la Belgique, deux équipes de très haut niveau. Que pouvez-vous dire de plus ? Nous avons vu qu’ils forment une grande équipe, collectivement et individuellement», a ainsi lancé le milieu du Barça, interrogé par Marca, avant de prévenir les siens : «je respecte tout le monde, mais je n’ai peur de personne. Bien sûr, le Brésil est l’un des grands favoris, mais il ne sert à rien de penser à ce qui peut arriver en quatre jours. Nous l’avons vu avec le Japon. La seule chose qui compte, c’est le prochain match. Et c’est le Maroc». «Ils ont des joueurs de très bonne qualité et ils travaillent très bien de manière collective, ce sera un match très difficile et très équilibré. Ils ont éliminé la Belgique. Nous devrons être dans un grand jour pour les battre», ajoutait de son côté Rodri, présent en conférence de presse.
Relancé sur les faiblesses affichées dans le jeu face aux hommes d’Hajime Moriyasu, Gavi a, certes, avoué sa frustration. «Nous voulions gagner, être premiers et continuer avec les bonnes sensations. L’entraîneur nous avait prévenus que c’était le match le plus difficile, que peu importe ce que nous entendions, nous devions être clairs à ce sujet. Et c’est comme ça que ça s’est passé. Puis les heures ont passé et nous avons commencé à voir les choses différemment. Nous sommes en huitième de finale et il y a de très bonnes équipes qui n’ont pas réussi à se qualifier. C’est pourquoi nous devons vraiment penser que la pression est un privilège». Malgré tout, le numéro 9 de la Roja a profité de l’occasion pour rappeler que l’ensemble du groupe avait confiance dans les préceptes de jeu prônés par Luis Enrique.
Une philosophie de jeu à assumer
«Le match contre le Japon doit être une expérience d’apprentissage pour ce qui est à venir. Nous n’allons pas perdre de vue notre objectif, qui est de remporter la Coupe du Monde, et nous allons y parvenir en restant fidèles à ce que nous avons fait toutes ces années. Ce serait une erreur d’abandonner tout ce en quoi nous croyons maintenant. Nous devons prendre note de nos erreurs, les corriger et aller à la Coupe du Monde avec plus de conviction que jamais. Nous allons tout donner à chaque match. Nous savons que notre façon de jouer sera toujours la même. Ce qui s’est passé, c’est que nous avons arrêté de faire ça, de déplacer le ballon d’un côté à l’autre, de faire ce que nous faisons le mieux. Nous devons apprendre beaucoup de choses de ce match. Je suis sûr que le groupe est assez mature pour le faire».
Sûr de sa force et confiant dans les capacités des siens à élever leur niveau de jeu face aux Lions de l’Atlas, Gavi a, enfin, tenu à adresser un message aux supporters de la Roja. «Je suis d’accord avec l’entraîneur quand il dit que le football est un spectacle, un show. Nous voulons que l’Espagne s’enthousiasme avec nous, qu’elle soit fière du jeu que nous pratiquons. La vérité du jour n’est pas celle du lendemain. La route est très importante et je me sens particulièrement fier lorsque les gens font l’éloge du football espagnol», confiait ainsi l’international espagnol (16 sélections, 3 buts) avant de conclure par des mots forts, symbolisant toute sa détermination : «c’est vrai que malgré mon âge, je n’abandonne pas, je n’ai peur de rien sur un terrain de football, j’y vais juste pour m’amuser et donner le meilleur de moi-même. Je ne peux pas concevoir le football d’une autre manière». Le Maroc est prévenu. Le défi s’annonce immense mais qui sait comment débutera le papier résumant ce futur huitième de finale : la surprise est de taille ?
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