Le compte à rebours pour la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations a été lancé. Qualifiés pour la compétition, les Léopards disputeront leur match d’ouverture le 17 janvier, dans deux mois. Pourtant, malgré la forme actuelle de son équipe, six victoires et deux nuls lors des dix derniers matchs, Desabre attend janvier avec une certaine appréhension. Et pour cause…
Depuis plusieurs années, les clubs européens se montrent retissent à l’heure d’envoyer les joueurs disputer la CAN en début d’année. « Les pressions des clubs sur les joueurs peuvent exister, ce n’est pas nouveau. Cela ne concerne pas tous les clubs, bien sûr, et dans la très grande majorité des cas, les joueurs ont très envie de disputer la CAN et ils y participent, même si cela peut ne pas plaire à leurs employeurs », estime Sébastien Desabre.
Il reste conscient que des clubs puissent influencer leurs joueurs, notamment s’ils sont en lutte pour le maintien ou, au contraire, dans la course pour une qualification européenne. « On va lui dire qu’on a besoin de lui, qu’il est important », a indiqué Sébastien Desabre au quotidien français Le Monde.
Le quotidien rappelle qu’avant la CAN 2022 des mésententes entre, d’un côté, l’Association européenne des clubs (ECA) et le Forum des ligues mondiales (WLF), de l’autre la Confédération africaine de football (CAF), avaient mis au clair cette tension. Les clubs avaient tenté de faire reporter la phase finale, prévue du 9 janvier au 6 février. En vain. Mais ils avaient tout de même obtenu que les joueurs ne soient libérés que le 4 janvier au lieu du 27 décembre. En 2024, les footballeurs devront rejoindre leur sélection le 2 janvier, soit onze jours avant le début des matchs.
« Il faut aussi nous comprendre : les joueurs partent début janvier, et pour ceux qui vont loin dans la compétition, ils ne rentrent qu’un mois et demi plus tard », a tenté de justifier un dirigeant français.
Les prochaines CAN, 2025 au Maroc et 2027 en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya, auront lieu entre juin et juillet, de quoi mettre de côté le sempiternel débat saisonnier entre CAF et clubs en Europe.
Elisha Iragi