Véritable coup de massue sur la tête de la Mauritanie. Alors qu’elle croyait pouvoir au moins arracher un nul contre le Burkina Faso dans le deuxième match du groupe D de la CAN 2023, un pénalty transformé par Bertrand Traoré dans le temps additionnel est venu les mettre à terre. Une grosse déception pour Amir Abdou, le sélectionneur des Mourabitounes. En conférence de presse, le technicien comorien est revenu sur ce match qu’il convie ses joueurs à oublier pour bien se préparer en vue de la rencontre face à l’Angola. Ces propos ont été recueillis par Dounia Mesli, envoyée spéciale d’Africa Top Sports à Bouaké.
Journaliste : Défaite très difficile pour vous à la toute dernière minute, quels sont vos sentiments ?
Coach : Après la décision de la VAR, je n’ai pas vu les images. Nous aurions pu marquer. Je pense que nous avons eu quatre occasions, ils en ont eu deux. Ce sera une leçon pour nous. Nous allons continuer à avancer. Nous devons savoir changer et aller de l’avant. Nous ne pouvons pas nous habituer à ce qui s’est passé aujourd’hui. Il y a eu un autre facteur important pour les deux équipes, la chaleur. Beaucoup de souffrance. A nous de tourner la page et de nous préparer pour l’Angola.
Coach, on a vu deux visages de la Mauritanie, une équipe offensive en première période et une équipe presque atteinte physiquement en deuxième période. D’où vient ce manque d’efficacité ?
Comme je l’ai dit, la quasi-totalité de nos joueurs ne jouent pas en championnat. Cela se ressent dans les matchs de haut niveau. Devant, il y avait une belle équipe du Burkina Faso. Nous avons fait un bon match, même si en deuxième mi-temps, nous avons été un peu ternes. C’est aussi en seconde période que nous avons eu les meilleures occasions. Dans les phases de transition, nous aurions pu marquer. Nous avons également perdu un joueur important qui s’est blessé. Nous allons nous relever et continuer. Il faudra aller de l’avant et reprendre ce qui n’était pas bon, et surtout garder le positif pour l’avenir.
Coach, qu’est-ce qui vous a fait le plus souffrir dans ce match ?
Je vous l’ai dit, la chaleur. C’était difficile pour nous. Je pense que les garçons ont fait un bon match. Ils ont été conquérants, disciplinés dans ce que je leur demandais. Ce que je retiens, c’est ce penalty, qui est cruel pour nous. Nous allons passer à autre chose et continuer à travailler.
Coach, tu as dit que tu devais penser au prochain match. S’il y a quelque chose à améliorer, qu’est-ce que ce serait et dans quel compartiment exactement ? Que représente pour vous le fait d’être le seul Comorien dans cette compétition ?
Évidemment, dans le football, si vous ne marquez pas, vous n’êtes pas à l’abri d’un but. C’est ce qui nous est arrivé. Mais il ne faut pas s’arrêter là, car l’objectif est de passer ce tour. On sait que ça va être difficile. Nous devons y croire. J’étais au pied du mur il y a deux ans. Nous avons passé ce tour lors du troisième match. Nous allons continuer à aller de l’avant, à regarder vers l’avant et à éviter de revivre ce qui s’est passé aujourd’hui. Pour répondre à votre question sur la représentation comorienne, oui, c’est une fierté d’être là.
Coach, est-ce qu’il y a des nouvelles concernant la blessure d’Aboubakar Kamara pendant le match ? Il y a aussi un changement de gardien de but. Qui a été blessé ?
Le gardien a eu des crampes. Quant à Abou, je pense qu’on verra avec le médecin. Nous verrons s’il peut se rétablir. Je ne peux rien garantir. Pour l’instant, il est blessé. Je n’ai pas d’informations supplémentaires.
Coach, vous avez parlé tout à l’heure des phases de jeu intéressantes que vous avez créées, notamment en première mi-temps. On a vu une Mauritanie très intéressante avec le ballon. Toutes ces choses que vous avez vues, malgré les blessures des deux éléments importants, et aussi la confrontation entre l’Algérie et l’Angola, ne sont-elles pas des choses qui vont nourrir votre discours avec les joueurs pour aller de l’avant, pour remotiver vos joueurs après cette défaite qui semble un peu cruelle par rapport au contenu de la rencontre ?
Oui, le match d’hier que nous avons vu entre l’Algérie et l’Angola. On a vu une Algérie flamboyante dans les premières minutes, et puis ils ont un peu flanqué à la 60e. Et tout au long du match, on a vu l’Angola croire un peu en son destin. Ils ont égalisé, ils auraient pu se faire mal en fin de match. Comme je l’ai dit, nous savons qu’il n’y a pas de petites équipes dans cette compétition. Il y a des surprises dans presque tous les matchs. Maintenant, comme je l’ai dit, je veux rester positif, parce que les joueurs ont été très efficaces dans les impacts, dans les duels, dans l’organisation, dans la transition. Dans les 30 derniers mètres, nous devons être encore plus déterminés et plus efficaces pour mettre l’adversaire en danger.
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