Depuis les Jeux olympiques de Tokyo il y a huit mois, la judokate congolaise d’origine allemande, Marie Branser, n’a eu aucune compétition à son programme.
Marie Branser citée par la Radio France Internationale se demande comment participer aux prochains championnats d’Afrique de judo prévus du 26 au 29 mai en Algérie alors que rien n’y est fait après avoir rencontré notamment le ministre des sports et loisirs, Serge Nkonde.
« Depuis des mois, j’essaie de trouver une solution », dit-elle au micro de RFI. Un véritable cri du cœur. Pourtant, Marie Branser est la première judokate congolaise à avoir ramener deux titres de championnes d’Afrique en moins de 78 kg à la RDC.
Selon la RFI, la participation aux jeux olympiques de Paris en 2024 de Marie Branser pourrait être compromise si elle ne retrouve pas le plus vite possible le chemin des tatamis. « Je m’entraîne deux fois par jour pour les Championnats d’Afrique. Je veux aussi une faire une médaille à Paris. Mais je dois avoir quelqu’un pour être inscrite dans les compétitions et effectuer la logistique et le paiement », explique-t-elle sur RFI. Et demande « une solution rapide ».
Nonobstant que le ministre des sports lui a rassuré qu’elle aurait du soutien mais Marie Branser a peur de voir le temps se dérober sous ses pieds et menace même de changer la nationalité.
« Fin mars, j’étais en RDC. Mais rien n’a bougé depuis. Je ne veux plus attendre et si je dois changer de nationalité, je le ferai », dit-elle à la RFI.
Et d’ajouter « Je ne fais pas cela pour l’argent, mais je ne peux pas continuer sans argent. Si la RDC ne souhaite pas continuer avec moi, je peux l’entendre. Mais il me faut des réponses. Je veux me battre pour la RDC, mais si ça ne bouge pas, il faudra que je trouve une autre solution. Je suis triste à l’idée de changer de pays, mais je ne peux pas continuer sans argent. Il y a urgence. Que la RDC me dise si elle ne peut pas me soutenir », presse-t-elle.
À Tokyo, Marie Branser avait été éliminée par la Russe Alexandra Babintseva en 16e de finale. Pour ce voyage , elle avait payée une partie de ses frais à Tokyo, tout comme son coach.
Roger AMANI
